La cigarette électronique est un marché lucratif, une brèche dans laquelle bien des acteurs économiques se sont engouffrés en proposant des produits innovants. Dans ces innovations liées au marché, on peut remarquer l’émergence des cigalikes, qui sont généralement des e-cigarettes non rechargeables, reprenant les codes du fumeur, et aux capitaux souvent détenus par l’industrie du tabac. Deux récentes études britanniques démontrent pourtant leur moindre efficacité à propos du sevrage tabagique, au profit du matériel rechargeable de dernière génération, tel que les cigarettes électroniques eGo, ou les mods.
Des études sur le taux de réussite de sevrage tabagique, qui en confirment d’autres
Ces études, de l’Institute of Psychiatry, Psychology and Neuroscience des King’s College et University College of London, cherchent à analyser le rapport entre consommation de tabac, fréquence de vape, et modèle de cigarette électronique utilisée.
La première étude se concentre sur la relation entre fréquence de vapotage et sevrage tabagique.
Concernant la méthodologie, ces deux études se sont basées sur une enquête auprès de 1500 fumeurs britanniques cherchant à arrêter de fumer,
suivis en décembre 2012 et décembre 2013.
L’enseignement le plus important de cette étude, qui n’est guère surprenant, c’est que plus on vapote, moins on fume.
Cette même étude démontre que, sur une année, 14% des vapoteurs journaliers ont réussi à diviser par deux (ou plus) leur consommation de cigarettes; chiffre réduit à 6% chez les non-vapoteurs.
La deuxième étude, quant à elle, analyse plutôt le rapport entre modèle d’e-cigarette et sortie du tabagisme.
En particulier, elle s’est focalisée sur deux types de cigarettes électroniques bien distinctes : les cigalikes non rechargeables, et les modèles rechargeables, autrement dit ceux pouvant être rechargés en e-liquides.
Précision propre au marché britannique de l’e-cigarette : les cigalikes sont bien plus implantées au Royaume-Uni que les modèles rechargeables. On peut notamment acheter des cigalikes prêtes à l’emploi dans quasiment tous les supermarchés d’Angleterre.
Sur environ 600 vapoteurs britanniques suivis, 76% étaient des utilisateurs de cigalikes, et 24% de rechargeables. Bien entendu, en France, cette proportion diffère: au premier achat, les utilisateurs se porteraient autant sur les cigalikes à usage unique que sur les modèles rechargeables.
Le point notable de cette étude est que 28% des utilisateurs quotidiens d’e-cigarettes à réservoir rechargeable ont réussi à stopper totalement leur consommation de tabac ; à mettre en comparaison avec les 9% chez les vapoteurs non-quotidiens, ou les 11% des vapoteurs réguliers de cigalikes non rechargeables.
Ces résultats confirment une étude américaine d’octobre 2014, avec des résultats allant dans le même sens que ceux obtenus : 20,4% des utilisateurs quotidiens d’e-cigarettes ont arrêté totalement le tabac, contre 8,5% chez les utilisateurs non-quotidiens, et 12,4% chez les non-utilisateurs.
Ne pas confondre dépendance au tabac et dépendance à la nicotine
En réalité, pour bien assimiler le tableau ci-dessus, il faut distinguer deux choses: le sevrage tabagique, et la dépendance à la nicotine.
Cette étude britannique n’avait pas pour objectif d’étudier la dépendance à la nicotine, mais de se concentrer sur la dépendance au tabac. Car il est tout à fait possible de se sevrer totalement du tabac, tout en restant dépendant à la nicotine.
En revanche, il est à noter que dans la plupart des modèles de cigalikes, le réservoir est bridé à un format de cartouche pré-rempli par un certain niveau de nicotine. Donc, contrairement aux modèles rechargeables, il n’est pas possible de réduire sa dose de nicotine selon sa propre volonté. En outre, dans bien des modèles de cigalikes à usage unique, souvent détenues par l’industrie du tabac comme les JAI (en vente chez les buralistes), il n’est pas possible de vapoter sans nicotine, car ces modèles n’existent pas.
Les JAI  n’autorisent donc pas un sevrage total de l’addiction à la nicotine, et donc seraient moins efficaces pour arrêter de fumer. Et c’est d’ailleurs bien là , peut-être, l’objectif de l’industrie du tabac, très présente dans le développement des cigalikes non rechargeables: soucieuse de ne pas permettre à un trop grand nombre de fumeurs d’arrêter de fumer, au risque de voir chuter leur chiffre d’affaire!
Absolut-Vapor propose des cigarettes électroniques ressemblant visuellement à des cigarettes classiques: les KR808. Elles permettent de reproduire assez fidèlement le geste du fumeur, mais, à la différence de celles le plus souvent détenues par l’industrie du tabac comme les JAI, les KR808 n’ont pas de réservoir bridé, et permettent donc le remplissage avec n’importe quel e-liquide, nicotiné ou non. Et, selon cette étude, autorisent donc, plus facilement qu’avec d’autres modèles semblables, une sortie définitive du tabac.
Bien entendu, certains réussiront à arrêter de fumer totalement grâce à des cigalikes jetables: le taux de sortie est de 11% pour les vapoteurs quotidiens, ce qui est bien moindre qu’avec des modèles rechargeables, mais ce qui n’est pas négligeable pour autant. Mais ce taux de sortie demeurera proportionnellement moindre que celui de ceux qui utiliseront des modèles rechargeables, avec la possibilité de doser eux-mêmes leur taux de nicotine dans l’e-liquide.
Toutefois, comme le précise le Pr Ann McNeill auteur de l’étude, le lien de causalité entre modèle de cigarette électronique et sortie du tabac n’est pas clairement établi.
Et pour affirmer que le modèle d’e-cigarette utilisé influe directement sur la probabilité de sortie du tabac, il conviendrait d’approfondir cette étude, notamment par un biais sociologique et une analyse du type de fumeur se portant plutôt sur les cigalikes ou sur les modèles rechargeables.
En conclusion, comme l’indiquent ces deux études, pour ceux souhaitant réellement arrêter de fumer en se mettant à la cigarette électronique, il sera préférable de se détourner des modèles genre cigalikes, au réservoir souvent bridé et détenus par l’industrie du tabac, au profit des e-cigarettes rechargeables, telles que les eGo ou les mods. Les modèles de type KR808 peuvent également être intéressants pour ceux qui fument relativement peu et n’ont pas besoin d’une grande autonomie, ou pour ceux qui souhaitent une cigarette électronique légère et passe-partout.
Décidément, rien arrête l’industrie du tabac pour que ses clients soient accrocs à la nicotine… Pour ma part, j’ai découvert la « cigarette-electronique » il y a 3 mois, j’ai commencé avec une vision Spinner à 18 en nicotine, ensuite je suis passé au MOD ( electro et Méca) reconstructible, et à partir de là , je suis passé rapidement de 18 à 12 en teneur de nicotine car le hit en gorge se rapproche vraiment du fumeur, mon objectif étant de vaper à 6 en teneur de nicotine pour la fin de cette année. Quoi qu’il en soit, les études Bidons et le bashing autour de l’e-cigarette, prouve la volonté d’ empêcher toute concurrence aux industries du tabac, même si il en va de la santé publique. ( Je respire 100 fois mieux depuis que je vape) qu’on se le dise, parole d’un ex gros fumeur. l’E-cigarette c’est magique.