La semaine dernière, l’INPES a publié un baromètre très attendu et particulièrement informatif, concernant la cigarette électronique.
Ce baromètre, sur lequel s’est appuyée la ministre de la santé lors de sa récente conférence de presse, s’appuie sur une enquête téléphonique. Il détaille le profil des vapoteurs en France, la prévalence du tabac et de l’e-cigarette, le ressenti général sur la cigarette électronique auprès des français et des vapoteurs plus particulièrement, avec une analyse des tendances utilisateurs. Ceci dans l’optique d’un plan visant à la réduction du tabagisme par Marisol Touraine, ministre de la santé.
Contexte de l’étude
Ce baromètre a été publié à l’INPES (Institut National de la Prévention et d’Education pour la Santé), sur commande du ministère de la santé français, afin qu’il s’appuie sur des éléments objectifs en vue d’inclure des mesures spécifiques à la cigarette électronique, dans le Plan National de Réduction du Tabagisme, présenté par Marisol Touraine, le 24 février 2015. Jamais le ministère de la santé n’avait commandité une telle étude, au sujet de la cigarette électronique.
C’est la première étude aussi poussée de ce genre d’un institut national au sujet de la cigarette électronique.
Les chiffres marquants dans ce baromètre
Quelques chiffres attirent l’attention, qu’ils soient dans la diminution générale du nombre de fumeurs, de la place qu’occupe la cigarette électronique en France, et de sa faculté à réduire sa consommation de tabac.
Tabagisme
Tout d’abord, ce baromètre relate une donnée encourageante : le nombre de fumeurs baisse : environ 28% des français qui fument régulièrement en 2014, contre 29% en 2010 et une augmentation de deux points de la proportion d’anciens fumeurs (29 à 31%).
Au total, la France compte donc 34% de fumeurs, qu’ils soient réguliers ou occasionnels.
PLACE DE LA CIGARETTE ELECTRONIQUE CHEZ LES FUMEURS
Dans le graphique ci-dessous, on pourra noter que dans les catégories d’âge jeunes, la consommation du tabac ne diminue pas. Elle est sensible surtout chez les 26-34 ans. Dans le graphique ci-dessous, on peut aussi mettre en relation les deux graphiques, démontrant que le profil des vapoteurs selon leur âge est sensiblement le même que celui des fumeurs.
On peut supputer que la volonté de dépasser sa dépendance au tabac via la cigarette électronique est plus notable dans les classes d’âge jeunes.
Il y a d’autres données très éclairantes dans ce baromètre INPES, comme le fait que 98% des vapoteurs sont des fumeurs ou ex-fumeurs, dont 75% de fumeurs réguliers. Une donne qui démontre si besoin était que la crainte souvent avancée de voir des jeunes être attirés par la cigarette électronique alors qu’ils ne fument pas, n’est, aujourd’hui, pas fondée. Bien que cette crainte soit source de durcissements législatifs dans bien des pays.
Il précise aussi que 1,5 millions de français vapotent quotidiennement. En ajoutant ceux qui le font de manière occasionnelle, on atteint près de 3 millions de français. Et 26% des français (15-75 ans) l’ont déjà essayé.
Autre donnée à souligner dans document, dans une optique de sevrage tabagique, à défaut de données scientifiques indubitablement établies, 82% des vapoteurs estiment avoir réduit ou arrêté leur consommation de tabac, avec une diminution moyenne quantifiée de 9 cigarettes.
Motivation des vapoteurs
Le baromètre INPES publie un graphique particulièrement intéressant, sur les raisons pour lesquelles les vapoteurs ont commencé à utiliser une cigarette électronique.
Tout d’abord, on peut noter qu’il n’y a pas une raison principale qui sort du lot, mais quatre, que ce soit chez un public de fumeurs ou d’ex-fumeurs.
La raison sanitaire tout d’abord : tout le monde sait que le tabac tue. Par conséquent, vapoter en parallèle ou en substitution du tabac ne peut être que bénéfique pour la santé, du moment que l’usage d’une cigarette électronique entraîne une diminution notable du tabagisme.
Ensuite, la dépendance à la nicotine. À ce sujet, on pourra, peut-être, regretter que l’étude n’indique pas le taux de nicotine utilisé par les anciens fumeurs, et la possible réduction du taux de nicotine dans leur e-liquide à travers le temps. Juste, elle précise que 86% des vapoteurs utilisent des e-liquides nicotinés. Quoi qu’il en soit, la cigarette électronique permet de ne pas se couper brutalement d’une addiction à la nicotine. Au passage, rappelons que la nicotine est souvent stigmatisée alors que des études montrent que la nicotine est bien loin d’être aussi nocive que certains le clament, souvent sans véritable fondement scientifique. Bien entendu, les précautions d’usage pour éviter que les enfants et les animaux ne puissent accéder aux e-liquides doivent être respectées.
Puis vient le prix, mis en avant par 71% des vapoteurs. Pour un grand fumeur, vapoter coûte en effet bien moins cher que fumer.
Parmi les autres arguments, il y a bien évidemment le respect de l’entourage, le goût. Le fait d’être autorisé à fumer dans des lieux où la cigarette classique serait bannie n’est pas un point grandement mis en avant, peut-être pour une question de respect et de courtoisie vis à vis de l’entourage, avec des vapoteurs souvent responsables d’être ambassadeurs de l’image de la cigarette électronique.
Enfin, ce document note que près de 9 vapoteurs sur 10 sont passés la cigarette électronique dans une optique d’aide à la réduction ou à l’arrêt sa consommation de tabac.
Ce qui est confirmé dans ce même document, où plus de 70% vapoteurs-fumeurs affirment vouloir arrêter le tabac dans un avenir plus ou moins proche (à mettre en comparaison, dans le même document, au fait que 45% des fumeurs non-vapoteurs ne cherchent pas spécialement à sortir de cette dépendance).
Que retenir de ce baromètre?
En conclusion, ce baromètre est très intéressant à plus d’un titre; il offre un panorama assez complet et exhaustif de la prévalence du tabagisme et de de la cigarette électronique dans notre pays en 2015.
Il permet de mieux cibler le profil des vapoteurs, il confirme notamment le fait que les vapoteurs sont, dans leur écrasante majorité (98%), des fumeurs ou anciens fumeurs. Ce document casse donc les craintes exprimées régulièrement par des responsables politiques en France et à l’étranger au sujet de la cigarette électronique, selon laquelle elle serait une porte d’entrée vers le tabagisme : tout tend à démontrer le contraire.
Ce baromètre a servi de base de travail pour le plan national de réduction du tabagisme du ministère de la santé, fin février 2015. Il est donc dommage de voir que le ministère de la Santé cherche a toujours plus brider ce formidable accessoire pour dépasser sa dépendance au tabac, au risque d’être contre-productif par rapport aux objectifs fixés par le ministère.
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Moi ça a fait 1 an que j ai arrêté de fumer grâce à la cigarette électronique !!! je ne vâpote pas beaucoup !!! j avais fait plusieurs tentative avant jamais réussi !!! mais avec la vâpoteuse j y suis arrivée !!! Très bien pour arrêter de fumer l cigarette électronique je trouve !!!