Sur absolut vapor, nous avons déjà évoqué à plusieurs reprises les risques très limités pour ne pas dire nuls liés au vapotage passif.
Cette crainte est parfois avancée dans certains milieux, notamment législatifs, pour justifier l’interdiction du vapotage en lieux fermés, ou la protection de l’entourage. Une nouvelle démonstration scientifique provenant de Barcelone démonte ces craintes, en affirmant que les rejets liés à la cigarette électronique ne sont pas plus dangereux que l’air.
Comparaison des composés volatiles organiques entre fumée exhalée et vapeur exhalée.
Techniquement, cette étude visait à comparer les composés volatiles organiques des exhalations du tabac, et des e-liquides.
Concernant la présence d’aldéhydes (un composant carbonylé, dont le formaldéhyde, qui avait tant fait parler de lui en janvier 2015), l’étude confirme la nullité de ce risque. Ce qui avait déjà été établi par le chercheur grec K. Farsalinos et par une étude précédente de chercheurs barcelonais.
Comme on pouvait s’y attendre, cette étude confirme aussi la grande différence dans les rejets toxiques, entre les exhalations de la fumée de tabac, et celles des e-cigarettes, avec des composés volatiles organiques beaucoup plus lourds pour les rejets tabagiques. Cette étude conclut sur la non-nocivité du vapotage passif, à comprendre que les risques sanitaires pour l’entourage du vapoteur seraient nuls.
Cette étude, qui confirme tant d’autres au sujet du vapotage passif est donc une bonne nouvelle, car elle va à contre-courant de l’ambiance actuelle en Europe, qui à la notable exception de l’Angleterre, tend à brider la vape bien plus que de raison. Par exemple concernant la vape en lieux clos. C’est notamment le cas en France, où la discussion sur l’avenir de la cigarette électronique se déroulera vers la mi-septembre 2015, au Sénat.
Une annonce bienvenue dans un contexte de la vape plutôt en berne de l’autre côté des Pyrénées
Dans le monde de la cigarette électronique, l’Espagne est un pays qui fait moins parler que d’autres. Les lois entourant la cigarette électronique ne sont pas forcément plus restrictives qu’ailleurs dans l’Union Européenne, mais l’économie de la vape est plutôt morose depuis plusieurs années. En cause: en 2012-2013 ce pays avait connu un boom d’ouvertures de boutiques spécialisées. Plus que dans beaucoup d’autres pays européens, proportionnellement à la demande potentielle. Et malheureusement, comme c’était prévisible, beaucoup ont dû fermer boutique. Cela est une tendance européenne, mais en Espagne ce fut un peu plus marqué. Pour un marché relativement restreint de moins d’un million de vapoteurs (environ 2% de la population), un peu moins important que dans d’autres pays européens.
Il faut dire aussi que ce pays a pour particularité de proposer des cigarettes à relatif bas prix, ce qui peut, sur le global, moins inciter certains fumeurs à passer à la cigarette électronique, notamment ceux qui chercheraient à ne plus dépendre du tabac d’abord pour raisons pécuniaires. Ceci aussi à cause de la force de certains groupes pharmaceutiques, qui ont réussi à discréditer, peut-être plus qu’ailleurs, ce produit.
En conclusion, cette étude espagnole permet donc d’ancrer un peu plus la thèse selon laquelle les risques liés à la cigarette électronique sont très limités. Et surtout, elle apporte de nouvelles preuves scientifiques sur l’absence de risques pour l’entourage liés au vapotage passif.