Pour une fois je ne vais pas parler de l’intérêt de la cigarette électronique en terme sanitaire pour un fumeur mais plus précisément sur des fumeurs ayant certaines pathologies bien spécifiques. En effet certaines personnes, souvent très suivies par le corps médical répondent très mal aux techniques de sevrages classiques. C’est le cas des individus souffrant de troubles psychiatriques et plus particulièrement les schizophrènes. Ces derniers sont souvent des fumeurs compulsifs qui meurent fréquemment des effets néfastes du tabac. Les dépressifs pour lesquels certains médicaments de sevrage tabagique développés récemment sont inadaptés sont aussi concernés. Enfin on peut citer également les patients atteints de maladie pulmonaire obstructive chronique qui souffrent d’inflammation permanentes à cause de la fume du tabac et ont à terme des problèmes respiratoires pouvant entraîner la mort. La diminution ou l’arrêt de la consommation de tabac est donc vitale pour ces populations qui réagissent souvent très mal aux aides classiques d’arrêt du tabac.
L’analyse ci-dessous est issue d’une étude de Farsalinos et Polosa qui ont fait la synthèse de toutes les connaissances scientifiques sur la cigarette électronique en 2014. Il s’agit donc d’une partie parmi la très grande variété des sujets étudiés :
- Introduction et méthodologie,
– Nicotine, cigarette électronique et dépendance (épisode 2),
– Les études sur la composition chimique des produits (épisode 3),
– Les études toxicologiques (épisode 4),
– Les études cliniques et les enquêtes (épisode 5),
– Tabagisme et vapotage passif (épisode 6),
– Risques de la ecigarette : tabagisme des jeunes, intoxication à la nicotine, explosion (épisode 7),
- La cigarette électronique : positive pour certaines pathologies ? (épisode 8 = l’article que vous êtes en train de lire)),
– Synthèse et conclusion de la revue de littérature sur la ecigarette (épisode 9).
Vous pouvez par ailleurs consulter l’étude en anglais sur ce site : Safety evaluation and risk assessment of electronic cigarettes as tobacco cigarette substitutes: a systematic review.
Caponnetto et ses collègues ont effectué une étude prospective pilote de 12 mois pour évaluer l’efficacité de l’utilisation de la cigarette électronique pour réduire le tabagisme et son arrêt sur un groupe de 14 patients atteints de schizophrénie [Caponnetto et al.2013a]. Pour 50% des participants, la consommation du tabac est passée de 30 à 15 cigarettes par jour après 52 semaines de suivi, tandis que 14,3 % ont réussi à arrêter de fumer. Surtout, on n’a pas observé de détérioration de leur état psychiatrique, et les effets secondaires étaient de faible intensité et temporaire. Les résultats étaient prometteurs notamment du fait que le dispositif de cigarette électronique utilisé dans cette étude est dépassé. Il y a aussi des indices sur la base de quelques cas qui suggèrent qu’en utilisant une cigarette électronique chez les fumeurs atteints d’autres troubles psychiatriques comme la dépression [Caponnetto et al. 2011a] on pourrait réduire leur accoutumance au tabac. Les deux patients décrits dans cette série de cas ont déclaré que l’utilisation de la cigarette électronique a été bien toléré et aucun effet négatif n’ont été rapportés. Considérant que les médicaments par voie orale pour luter contre la dépendance à la nicotine sont contre indiqués pour ces patients ( la notice d’information pour le bupropion et la varénicline indiquent un avertissement « boîte noire » pour certains troubles psychiatriques), la cigarette électronique peut être un outil prometteur pour ces patients problématiques. Un autre sous-population qui peut bénéficier de l’utilisation régulière de la cigarette électronique est celle des patients souffrant de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), une maladie progressive caractérisée par une réponse inflammatoire persistante à la fumée de tabac conduit généralement à diminuer la fonction pulmonaire, à des problèmes respiratoire, à un cÅ“ur pulmonaire et à la mort. Par conséquent, l’arrêt du tabagisme joue un rôle crucial dans la gestion des patients atteints de MPOC. Toutefois, les données disponibles dans la littérature médicale indique que les patients atteints de MPOC qui fument, répondent mal aux efforts de sevrage tabagique [Schiller et Ni, 2006]. À ce jour, aucune preuve officielle de l’efficacité et de l’innocuité de la cigarette électronique chez ce type de patient n’a été menée. Il n’y a que des éléments d’un rapport de cas de fumeurs invétérés atteints de MPOC, dont l’histoire des rechutes vers le tabagisme est documentée et qui ont fini par arrêter de fumer en utilisant une e-cigarette [ Caponnetto et al. 2011b ]. Une amélioration significative de leur qualité de vie et la réduction du nombre de maladies a été notées. L’utilisation de la cigarette électronique a été bien tolérée sans effets indésirables signalés.
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A noter qu’il faut faire attention à l’arrêt du tabac quand on est sous anti-vitamine K (anticoagulants). L’arrêt du tabac augmente les effets de ces médicaments et si il n’y a pas de surveillance sérieuse les risques hémorragiques sont réels.
J’en ai fait l’expérience en arrêtant complètement le tabac et en ne faisant que vapoter (j’ai été hybride durant 1 an), mon INR a grimpé alors que je baissais les doses d’AVK et j’ai mis 2 mois à stabiliser la chose.
Par contre c’est vrai que souffrant d’un lupus systémique avec atteinte pulmonaire je n’ai eu aucun problème de ce côté là depuis que je me suis mise que à la vapote (avec des liquides de qualité et du bon matos).
Bientôt 60ans, et j,ai commencé à 14 ans de fumer, et j’ai essayé tout les produits classiques et j’ai beaucoup diminué, et je suis déclaré MPOC, et là je viens de découvert la ecigarette et j’y crois, alors je commence cette semaine pour mettre fin à cette cigarette conventionnelle, qui m’a rendu invalide pulmonairement. Adieu zigouille, Je vapote…Un grand mérite à celui qui l’a inventé, c’est un médecin pharmacopée, qui a vu les terribles effets secondaires et souffrances de son père, qui l’a motivé à inventer cette cigarette. Je le remercie..c’est mon dernier espoir de vie.